Souvenez-vous des "Enfants de Don Quichotte", association créée en novembre 2006, dont le but est de "permettre à des personnes sans domicile, confrontées à la vie à la rue, de se regrouper dans un lieu où elles pourront bénéficier d'une aide humanitaire de base dans un esprit collectif.", ainsi que de "permettre à des citoyens, avec ou sans domicile fixe, d'interpeller ensemble l'opinion et les pouvoirs publics, afin qu'une politique active en faveur du droit de tous à un logement adapté soit mise en place." (http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/v4/index.html)
Depuis les tentes qui bordaient le canal Saint-Martin à Paris ont disparu. Toutes ces personnes, où sont-elles allées? Elles sont le plus simplement du monde parquées dans un centre dit de stabilisation à Ivry-sur-Seine, et logent dans des pré-fabriqués de 35 mètres carrés. Le lieu a été baptisé par la ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin, de "Village de l'espoir". Jusque-là, "très bien" me diriez-vous. Or, depuis qu'on les a installés dans ce "centre", certains ayant retrouvé du travail et réunissant toutes les conditions pour bénéficier d'un vrai logement, veulent partir... Mais leurs démarches n'aboutissent pas. Le ministère veut étendre l'expérience de ce "centre de stabilisation" à tout le pays.
Que doit-on comprendre? C'est très simple: l'Etat semble avoir décidé d'enrayer de nos rues la vision de sans abris en les plaçants dans un de ces centres, dont la fonction est de les aider à retrouver un travail et un logement. Cependant, il semble qu'on ait envi de les laisser dans ces...camps. Oui, disons-le, il s'agit, ni plus ni moins de camps où l'on va concentrer les SDF dans des pré-fabriqués, voire pire. Au moins, me direz-vous, ils ont un toit et de quoi manger. Oui mais ils n'ont pas un vrai toit, une vraie intimité, un travail, leur dignité... tout ce que chaque être humain à droit. En effet, pourquoi isoler ces individus alors qu'ils ont besoin de créer à nouveau du lien social.
La société française laisse naître, comme à une certaine époque, des camps ou des centres (peu importe le mot) où l'on enfermera à moitié des individus (presque comme les animeaux dans les zoo), une population indésirable aux yeux de la nation française.
Cette article fait écho à l'émmission "Chez FOG", diffusée le 18/10/2008 sur France5. http://www.france5.fr/chez-fog/
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